jeudi 26 avril 2012

La déclaration, Gemma Malley


Edition Naïve
366 pages

Synopsis :

Angleterre, 2140.
Les adultes peuvent choisir de ne plus mourir s'ils renoncent à faire des enfants. Anna vit depuis presque toujours au Foyer de Grange Hall un pensionnat pour les Surplus, des enfants qui n'auraient pas dû naître, des enfants dont les parents ont défié la loi en les mettant au monde. Anna n'a plus de parents désormais. Confinée dans l'enceinte du pensionnat, elle travaille très dur, pour effacer leur faute.
Anna a tout oublié de son passé. Jusqu'au jour où arrive un jeune garçon qui semble la connaître. Mais qui est ce Peter ? Pourquoi ne la laisse-t-il pas tranquille ? Et pourquoi elle, Anna, se sent-elle soudain si troublée ?


Tout d'abord, je tiens à remercier Dahlia qui a fait voyager son livre. Ca faisait très longtemps que j'avais envie de le lire et que tout le monde n'en disait que du bien. Une belle histoire, un incontournable de la dystopie, un livre bouleversant, ... Oui, c'est tout ça à la fois.
Un grand merci aussi à BookingTime avec qui j'ai fait cette lecture commune.
 
C'est vrai que le début peut ennuyer un peu, puisqu'on passe en revue tout le quotidien d'Anna à Grange Hall. Et moi-même, j'ai trouvé qu'au bout d'un moment, ça trainé en longueur. Mais je pense que c'est indispensable pour mettre en place les bases de l'histoire. Et plus on évolue dans le livre et plus ça devient hallucinant, voir même révoltant. Le rythme va crescendo, ce qui est plutôt pas mal.
 
Les personnages sont pour la plupart détestables. Je parle bien sûr des gens du pensionnat, à savoir la directrice aussi bien que les autres pensionnaires. Mais aussi les rabatteurs chargé d'arrêter les enfants illégaux. Ils sont cruels et utilise la corruption et la dénonciation pour arriver à leur fin. Et comme la grande majorité des gens prennent les pilules de longévité, la population de « jeunes » est presque inexistante. Et donc vous l'aurez compris, il ne reste que les personnes les plus âgées. Ils croient tout savoir et accusent les « surplus » de leur voler leur nourriture et leur énergie. La population ne se renouvelle pas et si on y réfléchi bien, ce sont eux les surplus.
 
C'est tous ces personnages et toute cette situation qui a fait que j'étais vraiment en colère pendant pratiquement l'intégralité du livre. C'est révoltant de voir ce qui se passe et de voir la passivité de tout le monde. Les gens se complaisent dans leur vie d'immortel, ce qui n'est même pas intéressant, puisqu'ils n'ont pas le droit d'avoir d'enfant. Certain même déteste leur vie et pourtant prennent le traitement de longévité. C'est aberrant. Comment toute la population peut avoir envie d'une vie éternel sans enfants ? Je n'ai pas pu croire que c'est ce que tout le monde désiré.
 
Anna est tellement bornée et persuadée que ses parents ne l'aiment pas. Elle met un temps fou à ouvrir les yeux et si j'ai trouvé ça pénible, ça n'a rendu l'histoire que plus crédible. En revanche, j'ai bien aimé Peter qui en quelque sorte se sacrifie pour elle, ainsi que les parents d'Anna. Ils sont tellement adorables. Ce sont bien les seules personnes que l'on croise dans tout le roman avec un peu de jugeote. Enfin, il faut aussi aborder le cas de Mme Sharpe, qui est une dame très bien et peut-être la seule dans son genre.
 
En bref, j'ai bien aimé ce roman très fluide et aussi très moralisateur. Je lui reproche juste ses longueurs du début.
 
 
Cette lecture commune est un peu particulière puisqu'avec BookingTime, on s'est posé quelques questions. J'ai piqué le concept chez Lady K et je l'ai proposé à BT qui a gentiment accepté de jouer le jeu. La LC est alors plus attractive et on peut avoir de vrais échange. 
 
- Qu'as-tu pensé du personnage d'Anna ?
Au tout début je l'ai trouvé vraiment pénible. Elle était bornée et obstinée. Et puis cette histoire de journal, j'ai tout de suite sentit que ça allé mal finir. Elle ne voulait pas voir plus loin que le bout de son nez. Et puis au fur est à mesure, elle a pris de l'assurance, elle s'est forgé une opinion sur le sens de sa vie, sur l'extérieur. 

- Ne trouves-tu pas que certaines scènes de violence sont inutiles ? Qu'il y en a trop et qu'on aurait pu s'en passer ?
Je ne trouve pas qu'il y est eu de scènes particulièrement violentes. Je pense que ça aurait pu être bien pire. Au tout début Anna nous dit que tous les pensionnaires subissent des maltraitances, mais aucunes de ces scènes ne sont décrites en détail. Les rabatteurs utilisent beaucoup la menaces, mais ne les mettes pas à exécution ou en tout cas pas ouvertement dans le livre. Non je pense que la vraie violence, c'est celle des mots. Certaines phrases sont durs, surtout sortie de la bouche d'une ados de 16 ans. 

- Penses-tu que dans 150 ou 200 ans, le monde pourrait en arriver au même point que dans "La Déclaration" ? 
Il ne faut jamais dire jamais, mais je croise tout de même les doigts en espérant ne jamais en arrivé là. Je ne serais de toute façon plus là pour voir ça, mais je pense que le monde se rebellerait plus que dans le livre ou les gens sont relativement passifs au vue de la situation. 

- Une petite quatrième : liras-tu la suite de cette trilogie ?
Oui, j'ai bien envie de me procurer la suite. Je n'ai pas encore lu le synopsis, mais ça promet d'être assez sympa vu la fin du premier tome =)
 
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